Rouquayrol et Denayrouze, inventeurs du scaphandre autonome

Benoît Rouquayrol est né en 1826 à Espalion, au coeur de la vallée du Lot, dans l'Aveyron. Il étudie au collège de Rodez et rejoint en 1848 l'école des mines de Saint Etienne. Il en ressort ingénieur et est engagé par la "Société des Houillères et Fonderies de l'Aveyron".

 

A la fin des années 1850 il se penche sur la fabrication d'un appareil permettant de secourir les mineurs prisonniers dans les galeries minières remplies de gaz toxiques. Ces galeries étant parfois inondées, Benoît Rouquayrol imagine un appareil amphibie. Il nomme son invention l'Isoleur et obtient, en 1859, le prix du "meilleur appareil permettant de pénétrer dans les galeries remplies de gaz irrespirables" du concours organisé depuis 1855 par la Société d'Industrie Minérale.

 

 

Benoît Rouquayrol

Auguste Denayrouze naît en 1826 et est espalionnais lui aussi. Il est lieutenant de vaisseau lorsqu'en 1864 il propose à Rouquayrol, avec qui il est apparenté, d'adapter son invention au milieu marin.

 

Ils mettent au point le système de la membrane souple permettant de détendre l'air respiré en fonction de la pression ambiante. L'air est, de plus, fournit à la demande.

 

Ce système est toujours utilisé de nos jours dans les détendeurs de plongée les plus récents.

 

Les premiers modèles de scaphandres seront fabriqués en cuivre puis en tôle d'acier.

 

Plongeur équipé du scaphandre
Rouquayrol-Denayrouze

 

Le scaphandre était totalement autonome puisque constitué d'un réservoir d'une trentaine de litres qui acceptait une pression de 30 à 40 bars pour une autonomie de 30 minutes à 10 mètres et de 10 minutes à 40 mètres sans lien avec la surface. Il mesurait 50 cm de long pour un diamètre de 30 et un poids de 50 Kg.

 

Il pouvait aussi être alimenté en air par une pompe de surface par l'intermédiaire d'un tuyau.

 

L'appareil sera utilisé par la Marine pour, entre autres choses, nettoyer les carènes des bateaux.

 

Jules Verne équipera Némo de ce scaphandre quelque peu modifié par son imagination débordante dans un roman en deux parties, "Vingt mille lieues sous les mers", paru chez Hetzel, à Paris, en 1869.

 

Atteint par une grippe infectieuse, Benoît Rouquayrol meurt en 1875, à l'age de 49 ans.

 

Auguste Denayrouze meurt en 1883 à l'age de 57 ans.

 

Merci Messieurs Rouquayrol et Denayrouze.

 

Pour en savoir plus tu peux commander au musée du scaphandre d'Espalion le joli livre qu'a écrit Muriel Peissik, historienne chargée de la communication du musée : "L'invention Rouquayrol-Denayrouze, de la réalité à la fiction". (Musée du scaphandre d'Espalion - 12500 ESPALION).

 

Les liens :

     - http://www.ot-espalion.fr

     - http://www.auvergnat.com/archivillages/espalion.htm

     - http://www.tourisme.fr/office-de-tourisme/espalion.htm

 

Le livre de Muriel Peissik "L'invention Rouquayrol-Denayrouze, de la réalité à la fiction"